Espace Wa - newsletters - 2024 août - Un-Dō-Kaku-Chi

NewsLetter - août 2024 (No101)

Un-Dō-Kaku-Chi

運動覚知 Un-Dō-Kaku-Chi


Bonjour, j’espère que vous allez bien.

« Un-Dō-Kaku-Chi », on prononce « Une Dō Kaku Chi ». C’est le sujet d’aujourd’hui. Cette phrase montre la mécanisme de l’apprentissage.

Le « Un » signifie la chance ou le transport et dans le contexte présent, c’est le transport. Le « Dō » signifie le mouvement. Le « Kaku » est l’éveil. Le « Chi » est la connaissance.

Quand on apprend un sport, en premier, notre professeur nous explique avec ses mots et il nous montre les mouvements avec son corps. C’est le transfert de la connaissance.

En suite, on essaye de copier les mouvements du professeur le mieux possible. Assez souvent, il est difficile de reproduire le même mouvement, donc on le répète en demandant plus d’explication. C’est difficile car notre corps n’est pas assez développé au niveau des muscles et du système nerveux pour maitriser ce qui est demandé. On continue progressivement ces étapes « Un » et « Dō ».

Quand on répète assez de fois, plusieurs jours, mois ou années, un jour on comprend quelque chose de fondamental dans ces mouvements, on pense qu’on a compris. A ce moment, on a saisit l’essence de ces mouvements par notre corps. Cet état s’appelle le « Kaku » qui est, en d’autre mot le « Satori » ou éveil. Normalement c’est un petit éveil mais c’est un éveil. Cette éveil corporal est très fragile car c’est difficile d’avoir la même sensation dès le prochain essais. Malgré ça et en répétant ce processus, cette sensation va s’intégrer devenant un acquis.

Cet éveil devient la connaissance profonde qui est le « Chi ». Il sera ajouté dans mes connaissances existantes.

Quand il arrive jusqu’au « Chi », cette connaissance peut se transmettre à une autre personne, ça sera le « Un ».

Malheureusement, dans le sport général ou les arts-martiaux Japonais, il n’y a pas de moyen de transporter directement cette connaissance corporelle. L’apprenti dois passer ces 4 étapes petit à petit et les cumuler.

Dans le Tai-chi-chuan que j’enseigne, on utilise les méridiens de la médecine chinoise. On essaye de sentir la circulation de l’énergie précisément dans notre corps. C’est intéressant car on vise à la sensation et à l’écoute interne. Je pense que cette approche peut aider à transmettre à une autre personne cette sensation corporelle profonde.

Merci pour votre lecture et à bientôt,
Kazu



Tir à l'arc Japon

Le Kyu-jutsu au début de l'époque Heian à 9èm siècle.
(Image : Wikipédia)
Le tir à l'arc existait toujours et la connaissance de tir a été transmit jusqu'à nos jours et il est devenu le Kyudo, le chemin de l'arc.